Sandrine Rousseau en Sarthe : visites organisées pour rencontrer des sinistrés de maisons fissurées

Maisons fissurées. Sandrine Rousseau, députée EELV : « Il ne faut pas laisser les sinistrés seuls »

Ouest-France Laurence PICOLO. Publié le 18/03/2023 à 08h03

La députée écologiste Sandrine Rousseau a déposé un projet de loi visant à mieux indemniser les propriétaires de maisons fissurées. Vendredi 17 mars 2023, elle a rencontré un couple à Pruillé-le-Chétif (Sarthe) qui vit cet enfer depuis l’été dernier. Ils attendent la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

La députée écologiste Sandrine Rousseau, accompagnée de son homologue sarthoise Élise Leboucher, a rencontré les Villion, à Pruillé-le-Chétif. | OUEST-FRANCE

Ça a commencé à la fin de l’été 2022, particulièrement sec. Une fenêtre devenue soudain difficile à ouvrir. Et puis la première fissure est apparue, lézardant le mur. Elle s’est élargie, a continué à sinuer le long du plafond. A attaqué le 3è mur. Tellement profonde qu’on voit la pièce d’à côté : la salle de bain. Là aussi, le spectacle est effrayant. Même si, assure Sébastien Villion, le propriétaire, « Comme il a plu ces derniers temps, les fissures se sont un peu refermées. »

Ci-dessous : photos prises par nos bénévoles de l’association
  • Sandrine Rousseau - Elise Leboucher députée de la 4è circonscription Sarthe

Ci-dessous : photos de Mme Elise Leboucher, députée de la 4è circonscription de la Sarthe
Fissure intérieure
Gros dégâts sous fenêtre
Extérieur – Fissure sur tout le long de la maison
Mohamed Benyahia (président Aumf-Sarthe) Sandrine Rousseau et des bénévoles

  • dixit- Elise Leboucher

En France, plus de la moitié de l’habitat individuel est concerné par le retrait-gonflement d’argile à l’origine des fissures.

La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle est une condition essentielle à l’indemnisation des sinstré-es. Pourtant, beaucoup de communes qui la sollicitent voient leurs demandes rejetées.

Pour les sinistré-es, cela veut dire une impossibilité de financer des travaux, des vies en suspens, et un stress immense.

Les sinistré-es et élu-es alertent sur une situation qui va s’aggraver avec le dérèglement climatique.

La PPL de Sandrine Rousseau vise à améliorer la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et à mieux indemniser les sinistré-es.

En tant que cheffe de file pour le groupe LFI, je contribuerai à cette PPL dans une démarche transpartisane.

Compte Twitter @leboucher_elise

Ci-dessous : photos de Mme Sandrine Rousseau, députée écologiste EELV
Visite à Pruillé-le-Chétif
Fissure dessus de porte
Fissure chambre à coucher
Plafond et mur
Chambre à coucher
  • dixit- Sandrine Rousseau

Aujourd’hui je suis passée au Mans et à Pruillé-le-Chétif en compagnie @EliseLeboucher où des maisons sont fissurées en raison du retrait gonflement des argiles et des effets de la sécheresse exceptionnelle que nous connaissons depuis plusieurs mois. Ces sinistré.es se trouvent seuls et souvent abandonnés par les assureurs et les pouvoirs publics face aux désordres importants sur leurs maisons.

Je suis venue les soutenir mais aussi leur dire qu’une proposition de loi allait être étudiée au parlement dans la niche écologiste. Parce que l’Etat doit protéger des dangers du réchauffement climatique.

Compte Instagram @Sandrousseau

Article Le Maine Libre publié le 19 Mars 2023 -Katy PARIS

    Maisons fissurées en Sarthe : « Tout est trop lourd à gérer »

    Les députées Elise Leboucher (LFI-Nupes) et Sandrine Rousseau (EELV-Nupes) ont rencontré des sinistrés du retrait-gonflement des argiles, ce phénomène fissure les maisons.

    La députée écologiste Sandrine Rousseau, en déplacement en Sarthe vendredi, est à l’origine d’une proposition de loi visant à mieux indemniser les dégâts sur les biens immobiliers causés par le retrait-gonflement de l’argile. Dans le département, plus de 200 communes sont concernées par ce phénomène, mais moins d’un quart d’entre elles ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. Pour Sandrine Rousseau, « cette proposition de loi n’est qu’un début, c’est une manière de mettre le pied dans la porte. Ce phénomène va concerner, dans les années à venir, une maison sur deux en France. Il faut que l’État arrête de ne pas reconnaitre le problème et de jouer le jeu des assureurs ».

    80 maisons fissurées à Pruillé-le-Chétif

    L’exemple de la maison visitée de Céline et Sébastien Villion, à Pruillé-le-Chétif, où 80 autres habitations fissurées sont recensées sans que la commune soit reconnue en état de catastrophe naturelle, fait froid dans le dos.

    Arrivée de la Marne en 2018 pour un nouveau projet de vie en famille, ils déchantent depuis quelques mois. « Avant cet été nous avions des petites fissures, mais comme toutes les maisons, rien de méchant et depuis cet été, avec la sécheresse tout s’est accéléré. Elles sont plus nombreuses, plus importantes et transversales. Nous ne savons plus quoi faire. Nous avons fait un devis pour de l’injection de résine, il faut compter 80 000€.« 

    Des fissures de plusieurs centimètres, des portes et des fenêtres qui ne se ferment plus, du froid …. la famille est livrée à elle-même, comme beaucoup d’autres en Sarthe.

    Les assureurs remboursent 10 000€ en moyenne.

    Touchée et impressionnée par la taille des fissures, Sandrine Rousseau souhaite « que tout cela cesse. Tout est trop compliqué pour monter les dossiers, il y a trop d’administratif pour les habitants, pour les communes. Tout est trop lourd à gérer, c’est un vrai parcours du combattant. Il faut que cela devienne une question transpartisane. En France, une maison sur deux va être touchée dans les années à venir, c’est un vrai problème écologique. L’écologie, c’est aussi sauver les gens. » La députée ne mâche pas ses mots en mettant l’État à l’amende. « L’État met la tête dans le sable et les assureurs repoussent les échéances. Les indemnisations se font au compte-gouttes laissant les propriétaires dans une grande solitude, une souffrance même. Il y a urgence à anticiper sinon ça va devenir un problème ingérable. »

    En moyenne, selon la députée, les assurances remboursent 10 000€ par maison, loin des 100 000€ nécessaires pour remettre en état et solidifier les maisons.

    L’étude de texte de la proposition de loi aura lieu le 6 Avril prochain. Elle a promis à la famille Villion de revenir une fois les travaux effectués.

    Article Le Maine Libre – publié le 19 Mars 2023 -Katy PARIS

    Maisons fissurées : avec la sécheresse et la canicule, des habitations de plus en plus fragilisées

    Des maisons fissurées à cause de la sécheresse : c’est le calvaire auquel sont confrontés de plus en plus d’habitants, face au manque d’eau et aux canicules à répétition.

    De nombreuses communes de la Sarthe sont concernées par le phénomène des maisons fissurées.
    De nombreuses communes de la Sarthe sont concernées par le phénomène des maisons fissurées. (©Frédéric Jouvet)

    Par Johann Foucault Publié le 21 Août 22 à 18:42

    Le manque d’eau dû à la sécheresse et les vagues de fortes chaleurs n’ont pas qu’un impact sur l’environnement et les organismes vivants. Les habitations, elles-aussi, souffrent des fortes températures.

    Pour preuve, les fissures qui apparaissent dans les murs de plus en plus de maisons depuis les épisodes de sécheresse des dernières années. Une situation dramatique pour les propriétaires qui peinent à se faire indemniser par les assurances.

    Pourtant, le phénomène est loin d’être isolé. Plus de dix millions d’habitations pourraient être concernées en France.

    Des capteurs sont placés sur les fissures pour mesurer leur progression.
    En Vendée, des capteurs sont placés sur les fissures de cette maison pour mesurer leur progression. (©JDS)

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    Les « premières victimes » de la canicule et de la sécheresse

    « Nous sommes les premières victimes de la sécheresse. Les maisons fissurées sont moins médiatiques que des tornades, les inondations ou le feu, mais on a aussi besoin d’être assistés et aidés », déclarait en juin 2022 à notre rédaction Les Nouvelles de Sablé Mohamed Benyahia, président de l’association Urgence maisons fissurées Sarthe.

    Depuis 2018, la sécheresse que connaît le département de la Sarthe a provoqué des fissures dans au moins 200 habitations, dont celle de Mohamed, qui menace de s’effondrer. Il raconte à actu.fr

    Ça a commencé avec une fissure, en septembre 2018. Malgré la pose d’étais, la maison aujourd’hui est un danger. On l’entend craquer, je n’arrive plus à dormir, et c’est de pire en pire car c’est toute la structure qui est endommagée.

    Mohamed Benyahia
    Président de l’association Urgence maisons fissurées Sarthe
    Mohamed Benyahia, président d’Urgence maisons fissurées Sarthe
    Mohamed Benyahia, président d’Urgence maisons fissurées Sarthe, devant sa maison fissurée en raison de la sécheresse. (photo ©Mohamed Benyahia)

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    Pourquoi les maisons se fissurent ? 

    Principale cause de l’apparition de ce genre de fissures : le réchauffement climatique et ses conséquences au niveau des sols argileux, qui « possèdent la propriété de voir leur consistance se modifier en fonction de leur teneur en eau », explique Géorisques, le portail gouvernemental spécialisé dans les risques.

    C’est le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux : « En contexte humide, un sol argileux se présente comme souple et malléable, tandis que ce même sol desséché sera dur et cassant », précise le site.

    Ainsi, lorsque la teneur en eau augmente dans un sol argileux, on assiste à une augmentation du volume de ce sol, on parle alors de « gonflement des argiles ». Au contraire, une baisse de la teneur en eau provoquera un phénomène inverse de rétractation ou « retrait des argiles »

    Portail Géorisques
    Les fissures rendent la cheminée inutilisable chez Cécile. C'est son seul moyen de chauffage.
    Les fissures rendent la cheminée inutilisable chez Cécile. C’est son seul moyen de chauffage. (©Julie Hurisse)

    Plus de 10 millions d’habitations concernées

    Selon le ministère de l’Écologie, 10,4 millions de maisons individuelles sont « potentiellement très exposées » à ce risque de retrait-gonflement des argiles.

    « Amplifiés par les épisodes de sécheresse », ces mouvements de sol « constituent un risque majeur en raison des dégâts matériels qu’ils provoquent », affirmait en 2021 le ministère de l’Ecologie, lors de la mise à jour de la carte de France des zones à risque. Et ce nombre pourrait continuer à augmenter en raison du réchauffement climatique et du risque de canicules et de sécheresse à répétition.

    Part des maisons individuelles construites après 1976 exposées au retrait-gonflement d'argiles.
    Part des maisons individuelles construites après 1976 exposées au retrait-gonflement d’argiles. (© SDES, 2021.)

    Vous pouvez également trouver les informations sur le niveau d’exposition à ce risque de votre parcelle sur la carte interactive de Géorisques, accessible ici. Dans ce tuto, le site explique comment trouver les informations.

    C’est le cas dans le sud-Sarthe par exemple, dans la commune de Saint-Georges-de-la-Couée. Là-bas, une « veine argileuse » qui s’étend sur le territoire provoque des fissures dans les maisons avec la sécheresse, expliquait le maire Sylvain Bidier, en 2021, à notre rédaction du Petit Courrier.

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    « Avec les sécheresses qui s’accentuent ces dernières années en raison du réchauffement climatique, on observe à certains endroits une déformation des fenêtres et des huisseries, des fissures, un impact sur le sol des maisons qui tend à s’affaisser », expliquait l’élu.

    Et cette année, la sécheresse historique risque de ne rien arranger, au contraire.

    Une fissure  dans une maison causée par la sécheresse.
    Une fissure dans une maison causée par la sécheresse. (©La Marne – Illustration)

    Se faire indemniser, un parcours du combattant

    Que ce soit dans la Sarthe, en Vendée, en Seine-et-Marne, dans le Nord ou près de Toulouse, les propriétaires de maisons fissurées dressent tous le même constat : bon courage pour se faire indemniser, et dans la plupart des cas, il faut engager un véritable bras de fer.

    Déjà, avant que les assurances ne rentrent en jeu en vue d’une éventuelle indemnisation, il faut que la commune soit reconnue en état de catastrophe naturelle.

    Pour cela, il faut que la commune saisisse la préfecture, qui doit elle-même saisir le ministère de l’Intérieur, détaille notre rédaction Le Journal des Sables, aux Sables d’Olonne (Vendée), où des habitations sont touchées. Puis, écrivait-elle début août, si un décret ministériel inscrit au Journal officiel déclare l’état de catastrophe naturelle, le sinistré, une fois averti du décret, dispose alors de 10 jours pour avertir son assurance de la déclaration de sinistre.

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    En moyenne, « la procédure de reconnaissance prend dix mois », selon le calcul de Mohamed Benyahia. Commence ainsi, bien souvent, une bataille avec les assurances, comme l’expliquait début août, à notre rédaction La Marne, l’association Les Oubliés de la canicule, où de nombreuses habitations sont confrontées au phénomène en Seine-et-Marne.

    L’obtention de ce décret de catastrophe naturelle pour un territoire ne constitue pas une fin en soi et ne garantit pas que les assurances acceptent d’indemniser les sinistrés à hauteur de leurs dommages et de la remise de leur bien en l’état, de manière pérenne, tel qu’il se trouvait avant ce phénomène de catastrophe naturelle reconnu. Même une fois reconnu en catastrophe naturelle, il est très difficile d’être indemnisé, ce n’est pas automatique et 90 % des sinistrés se battent des années.

    Association Les oubliés de la canicule

    Repenser la procédure

    En attendant, la situation évidemment se détériore dans les habitations touchées, faute de réparations engagées. Avec la crainte pour les sinistrés, qu’un jour, leur maison ne leur tombe sur la tête. Face à cette situation, Mohamed Benyahia dénonce une opacité autour de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

    Selon l’arrêté du 26 juillet 2022 portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, une vingtaine de communes seulement ont été reconnues pour cette raison de « mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols ». Près de 120 ont été recalées.

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    Mohamed Benyahia fustige des critères pas pertinents et pas adaptés à la situation de ces dernières années, associés à un manque de transparence dans la prise de décision de la commission interministérielle. Le sinistré milite pour un changement méthode.

    Il faudrait qu’à chaque apparition d’une fissure, une étude des sols soit réalisée et reconnue par les assurances. Ce serait le moyen le plus simple et le plus rapide de déterminer si cette fissure est due à la sécheresse.

    Mohamed Benyahia
    Président de l’association Urgence maisons fissurées Sarthe.

    Une façon de parer à l’urgence de la situation, alors que de 2020 à 2050, la facture des indemnisations dues à la sécheresse est estimée à 43 milliards d’euros selon la Fédération française de l’assurance. Sauf que tant que les propriétaires ne sont pas indemnisés et les travaux et réparations pas réalisés, « on attend et on pleure ».

    #Réchauffement climatique
    #Sécheresse
    #Vague de chaleur

    Maisons fissurées en Sarthe. La facture des travaux a doublé en deux ans : « J’ai envoyé 30 lettres à des gens riches »

    A Sablé-sur-Sarthe, Cécile voit sa maison se fissurer un peu plus chaque année. Elle ne sait plus vers qui se tourner pour financer les travaux à mener.

    Les fissures rendent la cheminée inutilisable chez Cécile. C'est son seul moyen de chauffage.
    Les fissures rendent la cheminée inutilisable chez Cécile. C’est son seul moyen de chauffage. ©Julie HURISSE

    Les Nouvelles L’Écho Fléchois – Par Julie Hurisse Publié le 4 Juin 22

    A Sablé-sur-Sarthe, Cécile se bat depuis 2017 face à sa maison qui se fissure un peu plus chaque année.

    Tous les ans une demande de reconnaissance en catastrophe naturelle pour pouvoir prétendre à être indemnisée. « J’ai envoyé des demandes de recours gracieux, en vain. C’est envoyé d’une institution à une autre ».

    Une facture de 46 000 €

    Elle a fait chiffrer le coût de ses travaux.

    « En 2018, c’était 20 000 €, en 2020, la facture était montée à 45 000 €. Les fissures ne font que s’aggraver ».

    Cécile

     

    Aujourd’hui, il lui en coûterait 46 000 € pour « faire injecter de la résine en sous-sol pour stabiliser le sol ». Elle poursuit : « Ça ne prend pas en compte l’agrafage et colmatage des fissures et la réfection de la terrasse ou la cheminée». 

    Impossible de se chauffer cet hiver

    Et aujourd’hui, elle fait face à une nouvelle difficulté. « Des traces noires sont apparues au niveau de la bouche d’aération ».

    Le cheministe qui est intervenu a été clair « la cheminée n’est pas tubée et il y a des fissures ». Elle ne peut plus s’en servir.

    Il y a un risque que du monoxyde de carbone s’échappe dans la maison. 

    Cécile

    Le professionnel n’interviendra pas. « Il ne veut pas engager sa garantie décennale, car il craint que ça fissure de nouveau ». La cheminée est le seul moyen de chauffage de la maison.

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    Le terrain est bien argileux

    La Sabolienne a fait faire une étude de sol en février dernier pour prouver que les fissures étaient bien causées par un terrain argileux.

    C’est la référence pour les assurances et l’étude a prouvé qu’elles étaient bien causées par l’argile.

    Cécile

    Elle ne décolère pas. « Quand on a acheté la maison, le diagnostic indiquait que l’aléa était faible pour l’argile. L’étude montre que nous sommes en risque fort».

    « J’ai envoyé 30 lettres à des gens riches »

    La Sabolienne ne sait plus vers qui se tourner. « J’ai envoyé 30 lettres à des gens riches : des footballeurs, des acteurs, des clubs de foot ». En vain.

    Elle le martèle « nous sommes les premières victimes du réchauffement climatique et des mesures gouvernementales à l’encontre du climat ». 

    À l’approche de l’été, l’appréhension monte encore un peu plus.

    « À chaque fois qu’il fait chaud, nous sommes en stress. Notre maison s’enfonce. Quand il y a une inondation, on déclenche l’état de catastrophe naturelle. Et pour nous, qu’attendent-ils ?